Sauter une année scolaire
Qu’est-ce qu’une dérogation scolaire?
Une dérogation scolaire est une mesure exceptionnelle accordée par la commission scolaire afin de permettre à un enfant de commencer le préscolaire (maternelle) ou le primaire (1re année), avant d’avoir atteint l’âge exigé. Au Québec, le Régime pédagogique de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire (art. 12) exige qu’un enfant ait atteint l’âge de cinq ans au plus tard le 30 septembre (pour une entrée au niveau préscolaire) et de six ans au plus tard le 30 septembre (pour une entrée en première année du primaire).
La Loi sur l’instruction publique prévoit cependant la possibilité de déroger à cette règle. Depuis environ 30 ans, il est effectivement possible de permettre l’admission précoce d’un enfant à la maternelle ou en première année, en respectant certaines conditions telles que stipulé par différents articles du Règlement sur l’admissibilité exceptionnelle à l’éducation préscolaire et à l’enseignement primaire. Il s’agit donc d’une mesure exceptionnelle qui peut être accordée pour des raisons humanitaires ou afin d’éviter un préjudice grave à l’enfant. Pour ce faire, il devra être démontré par un spécialiste tel qu’un psychologue ou psychoéducateur, que l’enfant se démarque de façon évidente sur les plans intellectuel, social, affectif et psychomoteur. (1)
La dérogation vise à confirmer et démontrer qu’un préjudice sera subi par l’enfant dont l’entrée à l’école ne serait pas devancée.
Symptômes fréquents :
- Grande maturité socio-affective
- Intelligence vive
- Curiosité intellectuelle
- Facilité d’apprentissage
Évaluation et intervention :
L’évaluation pour dérogation scolaire a pour but d’évaluer le risque de préjudice pour l’enfant et indiquer clairement la nature du préjudice appréhendé si ce dernier n’est pas admis précocement. L’évaluation doit également comparer le niveau de développement de l’enfant en rapport avec celui des enfants du même groupe d’âge et démontrer l’écart important qui le sépare. La langue d’évaluation pour la dérogation scolaire se doit d’être la même que celle de scolarisation de l’enfant, peu importe sa langue maternelle.
Références
1. Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec. L'évaluation aux fins d'une dérogation scolaire; Lignes directrices. Montréal : Québec, Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec, 2015.
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